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Déjà promis presque arrivé !!!
Yep !
Je viens de terminer la lecture de « Un nègre à Paris » de Bernard Dadié (1916-2019), auteur d’une oeuvre prolifique et considéré par beaucoup comme le père de la littérature ivoirienne.
carrière littéraire, ce récit, désigné comme « roman » revêt la forme d’une lettre à un ami, dans la lignée de Montesquieu et ses "Lettres persanes ». Dans ces pages, le narrateur, Tanhoé Bertin, est un Africain nourri de culture française,
venu à Paris confronter ses rêves et la réalité.
Les impressions et réflexions qu’il en retire, je dois le dire, m’ont très souvent laissée perplexe. J’y ai trouvé beaucoup de lieux communs, de préjugés, certaines affirmations et raccourcis quelque peu « ébouriffants », à moins qu’il n’y ait
une ironie permanente traversant tout ce texte et qui ait en grande partie échappé à mon oeil de lynx !
Malheureusement, je n'ai pu goûter que trop rarement durant cette lecture ce sentiment d’ironie salutaire. Bien au contraire, sur les femmes, la religion et l’esprit religieux, l’amour forcené de la
liberté, l’incapacité du « parisien » à supporter l’oppression d’un peuple quel qu’il soit (ceci étant écrit en pleine apogée de la colonisation française en Afrique et ailleurs), n’ont pas été loin de me faire parfois dresser les cheveux
sur la tête. Du moins ce qu’il m’en reste (de cheveux…).
Seule la conviction qui est la mienne que tout ce qui a été écrit un jour mérite d’être lu, ne serait-ce que pour pouvoir en juger, seule cette conviction, donc, m’a empêché à plusieurs reprises de refermer le livre et d’en abandonner la lecture. À mon grand dam...
Je reprocherais d’autre part à ce point de vue africain concernant la capitale le fait de confondre complètement Paris et la France, de réduire tout un pays aux seules dimensions d'une ville, de ses habitants, de leurs façons de vivre et de leurs coutumes.
Bref, mis à part quelques remarques d’une certaine originalité et profondeur, restes de braise sous la cendre, vous aurez compris que « Un nègre à Paris » n’a pas été mon "livre de l’année » !
Mais l’important est de lire et de se forger soi-même son avis. Et comme dirait Bernard Dadié : « Et Dieu veuille qu’il soit égal au mien ».
Inch’Allah, ou Amen. Et en avant Guinguamp !
J’envoie donc très bientôt cet ouvrage à l’ami Habib, que je salue bien !
D.V.
Habib KANE
BP 427
Diourbel, Sénégal
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