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L'année du Lion est le dernier livre arrivé à la bibliothèque en 2019 ...



Deon Meyer aurait préféré que "L'Année du Lion" reste du strict ressort de la fiction. Mais voilà, l'actuelle pandémie de coronavirus a fait du roman de l'écrivain sud-africain un livre d'anticipation d'une inquiétante actualité.
" Je n'y trouve aucune satisfaction", s'empresse de dire l'auteur de polars à succès. " Je ne peux m'empêcher de penser à la tristesse de ces milliers de gens qui ont perdu des proches ou un emploi, et vivent dans la peur".
" L'Année du Lion" - "Fever" en anglais - raconte le combat pour la survie d'un père et de son fils dans un monde vidé de la quasi-totalité de sa population par une épidémie.
Quatre ans après la sortie du livre en Afrique du Sud, se replonger dans les détails de son scénario fait froid dans le dos.
Un coronavirus animal qui se transmet à l'homme et se propage à l'ensemble de la planète à la vitesse des avions de ligne. Les frontières qui se referment. Et la peur permanente de l'autre, forcément vecteur de la maladie, qui s'installe en règle absolue de survie. Prémonitoire ?
" +Fever+ est l'aboutissement d'émotions, de préoccupations et de beaucoup de lectures", se souvient pour l'AFP, Deon Meyer, depuis son confinement des environs du Cap (sud-ouest).
" J'ai toujours aimé les fictions de fin du monde, j'en ai lues énormément quand j'avais 20, 30 ans. A mesure que je prenais conscience du réchauffement climatique, d'Ebola (...) ou du virus H1N1, je n'ai pu m'empêcher de penser que nous vivions dans un monde où l'apocalypse était possible".
" Pour le monde que je voulais décrire, j'avais besoin de tuer 95% de la population mondiale en gardant les infrastructures intactes. Un virus m'a semblé l'arme idéale".
Suivent alors de longues consultations avec une paire de virologues de renom pour identifier le plus meurtrier. Le verdict du Pr Wolfgang Preiser, de l'université sud-africaine de Stellenbosch, et de son collègue Richard Tedder, du University College de Londres, tombe enfin. Un coronavirus.
Le scénario fictif de la transmission de l'épidémie qu'ils ébauchent inspire largement "L'Année du Lion".
" Un homme quelque part en Afrique tropicale, couché sous un manguier...", écrit Deon Meyer dans son chapitre 4. Séropositif, système immunitaire affaibli, il héberge un coronavirus transmis par une fiente de chauve-souris. Le germe mute en un tueur redoutable, qui infeste le monde entier. Prémonitoire, encore.

Éditions Un Jour/Une Nuit
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Habib KANE
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