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Tu finis par lui dire que chez toi...



Ses cadeaux te laissaient perplexe... Une boule de verre dans laquelle tu voyais, lorsque tu l’agitais, pirouetter une minuscule poupée rose. Une pierre brillante qui prenait la couleur de ce avec quoi elle entrait en contact. Un foulard du Mexique peint à la main. Tu finis par lui dire que chez toi, les cadeaux étaient toujours utiles.... Lorsqu’il se mit à t’offrir des chaussures, des vêtements, tu lui demandas d’arrêter, tu ne voulais pas de cadeaux du tout. Il les achetaient quand même et tu les gardaient pour tes cousins, tes tantes et tes oncles pour le jour où tu pourrais enfin aller au pays même si tu ne savais pas comment tu arriverais jamais à te payer un billet d’avion en plus de ton loyer. Il disait qu’il voulait vraiment voir le Nigéria et qu’il pouvait payer pour votre voyage à tout les deux. Tu ne voulais pas que ce soit lui qui paye quand tu irais au pays. Tu ne voulais pas qu’il aille au Nigéria, qu’il l’ajoute à la liste des pays qu’il visitait pour s’ébahir devant le spectacle de la vie de gens pauvres qui ne pourraient jamais, à leur tour, s’ébahir devant le spectacle de sa vie...
Autour de ton cou, Chimamanda Ngozi Adichie
Une grande écrivaine du Nigéria, j’envie ceux qui ont lu "L’autre moitié du soleil", "L’hibiscus pourpre" ou "Americanah". Moi, je me suis laissé offrir Americanah... ça doit être de la bombe...

Je vous dis ça au prochain épisode... On est bloqué à 206 livres... merde, on va se ressaisir...

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