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Chronique d'Habib et fiche de lecture de Sophie
De tous les temps, les gens ont été d'accord pour dire que la clef du savoir résidait dans la lecture.
C'est pour avoir bien compris cette vérité que BIDON V grâce à l'engagement de tous ses membres réalise.
Une idée originale et très percutante pour nous, pas seulement l’idée d'aider la commune de Diourbel à
l'installation d'une bibliothèque que nous avons aménagée avec l’inscription :
BIBLIOTHÈQUE SOLIDAIRE BIDON V mais celle de prioriser les auteurs africains et avoir accès
par ce biais à notre histoire, qui chacun le sait, est une histoire riche et surtout orale.
Il est donc très intéressant de lire ce que chacun des auteurs africains a pu assimiler de cette culture
orale et le retranscrire dans des livres aussi divers et variés qui vont des contes aux romans
policiers, des récits autobiographiques à des essais
.
Chaque jours les livres arrivent avec un message qui vient du cœur, quelque fois certains
oublient de mettre leur nom mais il y a toujours un mot pour notre culture que la littérature
souvent transcende.
merci à tous qui ont accepté de participer à cette noble entreprise
qui permettra à un grand nombre de mes concitoyens de quitter les ténèbres pour la LUMIÈRE .
Habib le frère.
Cette semaine c’est Habib qui vous a fait la surprise de la chronique... et avec quel talent...
Pas de nouveaux livres arrivés cette semaine mais trois au moins sont en route et nous sommes
passés de 82 promesses à 87, 2 lectrices (betty et pascale) ont repiqué pour un livre, 3 nouvelles
(anne, Yvette, Hélène) se sont engagées.
Ci dessous le commentaire au sujet de La malédiction du Lamentin de Moussa Konaté (un de mes préféré)
Le démarrage de la lecture n'a pas été très aisé, le style m'a surprise, certains mots sont inattendus
et m'ont semblé naïfs dans le contexte. Mais je me suis accrochée et j'ai finalement été charmée par
le style du récit. C'est une écriture simple, factuelle et sans floriture... Une entrée dans une
culture radicalement différente de la notre, d'autant qu'à première vue, la langue commune peut
faire croire à une certaine proximité, alors même que le choix des mots et la nature du récit
font entendre de grandes différences.
Le personnage du commissaire est très sympa et le mythe fondateur des Bozos
est superbe et puis les récits des rigolades africaines m'ont réjoui. Ce qui m'a le plus interessé
c'est la tension entre le monde moderne et la tradition, les croyances des légendes et la
rationnalité héritée des écoles des blancs. C'est abordé avec légèreté et intelligence, l'air
de ne pas y toucher...
J'aime beaucoup lire les extraits et les commentaires sur les autres livres :
ça réveille mon intérêt pour la littérature africaine.
Bises
Sophie